L'homme ou le manque d'humilité.

Publié le par Phil. A. Wyatt L.

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L’homme, cette espèce devenue si particulière au sein de la diversité des millions d’espèces vivantes peuplant la planète Terre, dont la plupart ne sont pas encore connues à ce jour, s’est dessiné un parcours atypique et un destin unique. Entité qui doit son existence et sa survie - à travers ce qu’elle nomme être le temps - à un miracle pour certains, à une évolution pour d’autres, elle n’en demeure pas moins énigmatique quant à son identité réelle biologique et psychologique.

Seule espèce douée de facultés cognitives extraordinaires (dans le sens où elles ne sont pas ordinaires mais singulières, faisant de l’homme une espèce à part) grâce à une activité cérébrale dynamique et complexe, qu’elles soient conscientes ou non, volontaires ou non, l’homme possède un potentiel. Celui-ci (encore inconnu dans son intégralité et dans l’univers de ses possibilités) lui a permis de se démarquer de toutes les autres espèces vivantes en l’érigeant au rang hiérarchique suprême, parmi les autres représentants de la biocénose (en écologie, c’est un ensemble d’êtres vivants de toutes espèces, végétales et animales, coexistant dans un espace défini, le biotope, qui offre les conditions extérieures nécessaires à leur vie) et même ceux des biotopes (aussi appelés milieux de vie relativement stables identifiés par un certain nombre de caractéristiques géologiques, géographiques, climatologiques tels que l’eau, le sol, l’air, la lumière, la température, qui vont déterminer les conditions de vie des êtres qui y vivront), qui était à son origine loin d’être acquis.

De nos jours, ce rang hégémonique sans précédent, il le proclame sans humilité, ce qui a pour conséquences de le rendre, à tort, seul maître et possesseur vis-à-vis des écosystèmes (ensemble des êtres vivants, c’est-à-dire la biocénose, et du milieu naturel dans lequel ils vivent, c’est-à-dire le biotope, constituant une unité écologique équilibrée), mais aussi de la planète toute entière. Il s’agirait, pourtant, de mieux le concevoir à la lumière non de son ego, dont la démesure est devenue croissante, sans cesse en progrès pour reprendre un concept qui est si cher à l’espèce humaine, mais au regard de sa place tolérée dans cet univers et plus précisément sur la planète qui l’a vu naître.

La vie sur Terre est le fruit d’un concours de circonstances inédites et favorables à celle-ci. Elle aurait tout à fait pu, à si peu de choses près, ne pas être, ne pas se réaliser, ne jamais advenir. Il en fut autrement. L’existence de cette espèce n’a été rendue possible que par un concours de circonstances - pour certains dues au hasard, pour d’autres répondant à un déterminisme s’appuyant sur un principe de causalité prédéfini, pour d’autres encore grâce à une intervention métaphysique quelconque (j’entends par ce terme ce qui est au-delà de la physique, du monde réel, concret, explicable et compréhensible pour faire court), et bien d’autres hypothèses encore - propices à l’apparition de celle-ci malgré tout.

Mon propos ne se portera pas sur cette réflexion, je laisse à d’autres la lourde responsabilité de se confronter à l’opinion divergente et aux querelles sans fin qui les opposent. Néanmoins, je me risquerai à réfléchir sur une éventualité conceptuelle, qui s’appuiera sur l’homme, décidée et orchestrée pour et par celui-ci, tout en le replaçant à ce qui sera sa juste place dans ce monde où il habite, bien qu’il se soit évertué, non sans raisons, à l’oublier voire à le rejeter. 

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Extrait de "La juste place de l’homme et son rôle sur Terre. Pour une nouvelle nomenclature des droits en vue d’un consensus planétaire.", Phil. A. Wyatt L.

Publié dans droit - environnement

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B
<br /> Excellent article pertinent !!!<br />
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