Tous aux urnes, soyons les acteurs de notre avenir !
A la veille du premier tour des élections présidentielles en France, la morosité ambiante des esprits face au choix qui est proposé et la possibilité d’exprimer, grâce au vote de chacun, son mécontentement, est à la une de l’actualité, bien plus que celle orchestrée par les médias quant aux prétendants politiques.
Suite à leurs mois de campagnes respectives, la question qui revient le plus souvent n’est autre que celle de se demander « pour qui vais-je voter ? »
La politique Française s’est enlisée dans un gouffre qui est la résultante du miroir des alouettes. Ce pays, particulier s’il en est, possède la faculté de faire semblant, d’ignorer, de feindre, de nier, de refuser l’évidence vers laquelle il s’est engagé – et ceci à toute vitesse – rejetant la faute les uns sur les autres – mais surtout sur les autres finalement -.
L’actualité économique, politique, sociale mondiale ne s’est pas arrêtée aux frontières de notre pays – comme la radioactivité nucléaire l’a fait ! - mais s’est bien enracinée de manière intrinsèque à celui-ci. Elle a été nourrie par ses dirigeants et ceux qui avaient – qui ont ! – le pouvoir d’enrayer ce phénomène sans plus l’alimenter davantage chaque jour par le goût de l’intérêt, du profit, du capitalisme où règne l’idée de profit… individuels.
Ce tableau parait sombre à première vue, il n’en demeure pas moins optimiste en cette date du calendrier qui va permettre aux citoyens de la République Française de pouvoir exprimer leur voix au moyen du vote. Fini le temps où on déléguait notre responsabilité, notre volonté et notre mécontentement aux autres. Le temps est à la reprise en main de notre propre vie ! Devenir, enfin, l’acteur de celle-ci et non plus le spectateur passif, attentiste, se plaignant sans jamais rien faire finalement, donnant l’image – non sans raison – du Français comme étant un grand parleur (râleur ?) mais pas un grand faiseur !
Une opportunité se présente aux urnes en cette première date des élections présidentielles, ce dimanche 11 avril 2012. Que faire ? Reconduire le déclin dans lequel on s’est laissés embarquer toutes ces années, un peu plus et un peu plus vite, par la délégation des pouvoirs individuels, ou bien initier, par son propre vote, la marche vers un temps où la France se sera reprise en main par l’expression, sans appel, de son mécontentement par le vote contestataire ?
Dans l’univers des possibles, réfléchissons à ceci… Il est manifeste qu’en France, on ne peut réfléchir que sous l’hégémonie de l’un des deux grands partis instaurés dans ce pays, la droite ou la gauche, ou encore le PS ou l’UMP. Une idée étrange que celle de se dire que l’on ne peut entrevoir le bon fonctionnement de notre pays que si l’un de ces deux partis le représente. Pourtant, est-ce bien le cas ? L’intérêt du peuple Français est-il respecté au détriment d’une poignée d’entre eux ?
Sans développer davantage ce point, imaginons – ou réalisons – une chose. Un second tour de l’élection présidentielle 2012 où les Français mettraient au pied du mur la réalité politique de leur pays en accablant de leur responsabilité les deux « grands » partis politiques que sont le PS et l’UMP, en les excluant de ce second tour ? Il est temps d’assumer les conséquences des actes commis, de réveiller les consciences, la contestation a été provoquée par ceux-là même qui tentent de l’étouffer.
Montrer l’exemple, sortir des schémas préconstruits, penser par soi-même et non tel qu’on voudrait qu’on le fasse. Aucun de ces deux partis politiques n’a su mener la France vers un avenir meilleur, pourquoi dès lors leur donner l’occasion de poursuivre leur œuvre en les autorisant, par notre vote – par extension : notre consentement ! -, à être présents au second tour des élections présidentielles ?
Phil. A. Wyatt L.